Les bases de l’alimentation Chez le Chat
En matière alimentaire, le comportement du chat renforce le particularisme de l’espèce. En résumé, c’est un buveur rare et sobre et aussi un buveur délicat ; il a de fortes préférences alimentaires, innées ou acquises surtout à la période du sevrage. C’est aussi un consommateur mesuré.
Un mangeur délicat
Le chat est exposé à la déshydratation. Il ajuste mal son abreuvement et tarde à boire plus, même quand ses besoins sont brusquement accrus, par exemple, lorsqu’il doit lutter contre une forte chaleur. En outre, sa production urinaire est faible (souvent une seule miction par jour) et ses urines très concentrées.
Il faudra donc l’encourager à boire et ne pas le faire passer sans transition d’une ration humide à une alimentation sèche. Pour sa nourriture, le chat manifeste des préférences marquées liées à l’odeur, la consistance et la texture des aliments, et à leur gout.
Il flair méticuleusement sa ration avant de manger, surtout si elle ne lui est pas familière. Il préfère les morceaux faciles à saisir (sans se salir les moustaches, les présentations humides souples et onctueuses).
Parmi les formes de nourritures sèches, il aime d’avantage les croquettes que les granulés ou les biscuits, mais apprécie peu les flocons et les farines.
Le chat mastique sommairement et déglutit vite. Toutefois, il est souvent moins glouton que le chien (et moins attiré par le sucré). En revanche, il serait peu sensible à la couleur de sa nourriture. Le chat préfère manifestement les matières d’origine animale. Il apprécie généralement le poisson (particulièrement le saumon) et le foie (mais à l’état cru, celui-ci peut se révéler laxatif), puis les viandes (spécialement le poulet), avant les abats, et il ne prise guère le sang. Il aime d’avantage la viande grillée et les aliments composés humides (conserves) plutôt que ses propres proies, s’il chasse.
Très fidèle à ses habitudes alimentaires, le chat est dépendant des goûts acquis surtout dès l’âge de 5 à 7 semaines, d’où la nécessité de bien l’éduquer lors de la préparation au sevrage.
Lors d’un changement de régime, on veillera à toujours lui ménager une transition gustative, en mélangeant progressivement sur plusieurs jours le nouvel aliment avec l’ancienne pâtée.
Quand il dispose librement de sa nourriture, le chat à tendance à grignoter. Il fait spontanément de multiples petits repas (7 à 16), largement repartis au cours de la journée et même de la nuit, et boit une vingtaine de fois par 24h.
Une alimentation bien particulière
Nos petits matous, de par leurs caractéristiques anatomiques et physiologiques ont des besoins qui leurs sont propres, notamment en terme de nutrition.
Les chats sont des carnivores strictes qui chassent naturellement de petites proies pour se nourrir.
L’alimentation des humains, qui sont des omnivores, ne leur convient donc pas. On ne nourrit donc pas un chat comme l’on se nourrit soi-même. En effet, le chat à un besoin important de protéine : près de 2 fois plus que les chiens ou les humains. Ainsi, il est important qu’il est son compte afin d’éviter les problèmes de carences ou de santé. Lui donner un aliment proche du notre, qui sera riche en sucre et en lipide ne sera donc pas adapté à celui-ci.
Il faut savoir également que le sens du « goût » est très peu développé chez le chat, et c’est au contraire son odorat qui prédomine et qui sera le premier critère de sélection de l’animal. Voir le schéma ci-dessous pour comparer .
Quoi lui donner à manger alors ?
Comme énoncé un peu plus haut, vous pouvez nourrir votre chat avec des aliments secs comme les croquettes, qui peuvent être laissés à volonté et qui permettent du lutter contre le tartre. À noter qu’elles sont en plus facilement transportables en cas de déplacement.
Vous pouvez aussi bien sûr opter pour des aliments humides en boites ou en barquettes qui ont l’avantage d’hydrater mieux votre petit compagnon. Dans ce cas, préférez les présentations avec des morceaux et en petit conditionnement.
Il existe des aliments adaptés à tous les types de chats :
- Les chats actifs ou les chats d’appartements,
- Les chatons ou les séniors,
- Les chattes en gestation ou allaitantes,
- Les chats qui souffrent de problèmes de surpoids ou urinaire.
Enfin, si vous préférez lui préparer vous-même ses repas, donnez-lui de la viande ou du poisson le moins gras possible. Renseignez-vous tout de même auprès de votre vétérinaire pour en savoir plus et pensez également que certains aliments sont toxiques pour votre chat.
À savoir que contrairement à nous les humains, il n’est pas nécessaire de varier son alimentation chaque jour. En effet, la population bactérienne de son appareil digestif n’est pas adaptée à un changement trop varié de l’alimentation. C’est d’ailleurs pour cela que lors de changements trop brusques d’aliments on peut observer quelques diarrhées.
Il faudra donc toujours penser à toujours réaliser une transition alimentaire lors du changement de l’alimentation. Encore une fois, n’hésitez surtout pas à demander conseil à votre vétérinaire pour savoir quel est l’aliment qui est le plus adapté à votre chat.
Dans tous les cas, laissez-lui de l’eau en libre accès afin qu’il puisse boire à volonté.
Pour le chat, l’idéal est de placer sa nourriture dans un distributeur à croquette dans lequel il pourra venir se servir à sa guise. Si cela n’est pas possible, veillez à lui distribuer sa nourriture en plusieurs petites portions tout au long de la journée.
Le chat et le lait
Un chat qui lape son lait, une image que l’on a tous dans la tête, notamment à cause de certaines campagnes publicitaires. Pourtant cette image attendrissante ne correspond en rien à la réalité. Un chat adulte, tout comme n’importe quel adulte de n’importe quelle espèce, ne devrait boire que de l’eau!
En effet, il faut savoir que le chat, à l’âge adulte a perdu sa capacité à digérer le lait. C’est pour cela qu’il est fréquent d’observer des diarrhées chez les chats adultes ayant consommés du lait. Attention donc à cette fausse idée !