L’oriental, un chat fascinant
S’il ressemble tant aux siamois c’est qu’il est lui-même un siamois mais sans les points de couleur qui font la réputation de son homologue.
Pour le reste, l’oriental est tout autant extrême : un corps fuselé, des yeux en amandes au regard énigmatique, une voix… et surtout un tempérament jalousement amoureux de son maître !
L’oriental, c’est le lévrier des chats : élégance, finesse et grâce ce sont les maîtres mots de sa silhouette.
Magnétique aussi : lorsqu’il pose sur vous son mystérieux regard vert, serti dans d’obliques globes, il devient difficile de se soustraire à son emprise.
Fascinant, l’oriental ? Certainement ! Et même ceux qui préfèrent les patapoufs de canapés (du style persan) ou les rustiques au grand cœur (du genre Maine Coon) ne manqueront pas d’admirer ses lignes effilés, son noble museau et son allure féline.
Le charme asiatique
Toute cette magie aurait-elle quelque chose à voir avec le charme asiatique ? Probable.
C’est en effet de Thaïlande (anciennement appelée « Siam ») que provient l’oriental. Ce chat (qui ne portait pas encore ce nom) est connu depuis des siècles en Asie, ainsi que dans les pays arabes. Son héritage génétique est probablement issu d’un mélange de siamois et d’une autre race unie (soit bleu russe, soit européen, etc. ?).
Dans les premiers temps du sport félin, en Angleterre à la fin du 19e siècle, il existait déjà des siamois « unis » : sans doute les ancêtres de nos orientaux contemporains. Mais il fallut attendre 1976 pour la reconnaissance officielle de la race par les instances félines internationales sous le nom d’oriental (« Oriental Shorthair » pour les anglo-saxons).
En France, il existe plusieurs clubs de race consacrée à l’oriental. L’association féline du siamois et de l’oriental (A.F.S.O), quant à elle, existe depuis 1997.
Une élégance racée
Comment ne pas craquer ? Car il est bien bâti, l’animal ! Un bel oriental et une créature profilée, à l’élégance racée. Sa tête est longue, avec des contours effilés qui commence au nez et s’évasent en ligne droite jusqu’au bout des oreilles, formant un triangle sans de pinch. Le nez est assez long et droit, formant une continuation du front sans coupure. Le crâne est plat.
De profil, apparaît une longue ligne droite commençant du haut de la tête et finissant au bout du nez. Le museau est fin et bien formé. Le menton et les mâchoires sont de taille moyenne. Les yeux sont séparés d’au moins 1 œil. Quand les poils et sont lissés, La structure osseuse est apparente. La tête est de taille moyenne, et en proportion avec le corps. Les oreilles pointues sont grandes et larges à la base. Les yeux, en forme d’amande, sont de taille moyenne ; ils sont inclinés vers le nez en harmonie avec les lignes des contours.
Le cou est long et mince. Le corps, de taille moyenne, est long et svelte, une distincte combinaison d’os fins et fermes et de muscles secs. Les épaules et les hanches continuent la ligne du corps tubulaire. Les hanches ne doivent jamais être plus larges que les épaules. L’abdomen doit être tendu. La queue est étroite à la base, mince, longue, s’effilant en un fin point, donnant une impression de minceur et de longueur.
Les pattes sont longues et minces, avec des pattes arrière plus longue que celle de devant. La forme ovale des pieds est petite et délicate. L’oriental est un chat svelte avec de longues lignes effilées, très souple mais fort et musclé. Il doit donner l’apparence de la santé et de la viabilité.
La robe est courte, de texture fine, brillante et couchée sur le corps.
Très importante, la couleur des yeux : ceux-ci sont verts uniquement. Le plus vert possible. Des yeux « grain de raisin » (tirant vers le jaune) ne sont pas fameux.
Des yeux impairs (vert et bleu) chez les particolores et les blancs sont acceptés. Des yeux d’une couleur plus claires, de marques fantômes sur les couleurs solides (unies) sont tolérées jusqu’à l’âge de 12 mois. En revanche, des yeux or ou cuivre à l’âge adulte entrainent impitoyablement la disqualification du chat.
Une riche garde-robe
Sont considérés comme des défauts :
- une tête ronde ou large,
- un museau court ou large,
- une déclivité au nez,
- un menton massif,
- des yeux petits, ronds, fuyant ou présentant un renflement, une ouverture non inclinée,
- un corps court, de type massif,
- une poche ventrale,
- des pattes courtes,
- les os et des pattes lourds,
- des pieds ronds ou grands.
Dans le standard de la race, on remarque que l’essentiel des points est accordée à la tête, au corps ainsi qu’à la condition du chat.
Et la couleur ? La garde-robe de l’oriental est extrêmement riche puisque pratiquement toutes les couleurs sont admises. De l’oriental noir ou blanc, en passant par le roux, le brun, le bleu le lilas, les unicolores composent les grands classiques de la race. Bref, l’armateur de l’oriental n’a que l’embarras du choix !
Ce pluralisme se retrouve au niveau de l’élevage : parce qu’il possède exactement la même morphologie que son cousin thaïlandais, l’oriental peut être marié avec le siamois (les portées sont alors panachées entre siamois et orientaux), d’autant plus que les yeux bleus du premier viennent renforcer le regard vert du second.
Une tendance se dégage toutefois (chez certains éleveurs) en faveur du « chacun chez soi », qui consiste à ne marier les orientaux qu’entre eux, sans recourir aux siamois (d’autant plus que l’oriental est le plus typé des deux).
Le cousin mandarin
Un oriental à poil long ? Eh bien oui, ça existe ! Cela s’appelle aussi un mandarin. On retrouve chez lui l’élégance, la finesse, le port altier d’une tête fine et triangulaire. Seuls diffèrent la fourrure, un peu plus longue (mais toujours pas exempte de sous-poil), principalement au niveau de la queue, des culottes, de la collerette et sur le ventre.
Par rapport à l’oriental, le mandarin laisse apparaître des contours un peu plus flous, un corps un peu moins tubulaire et légèrement plus épais. Son type est souvent moins « extrême ». Mais sa queue ressemblant à une longue plume et sa fourrure à la fine texture lui procure un surcroît de douceur et de délicatesse. Toutes les couleurs admise chez l’oriental le sont également chez le mandarin. Ce dernier reste toutefois peu répandu.
Jamais seul avec lui
Leurs acquéreurs ont eu de la veine. Car vivre avec un oriental est une expérience intéressante, voire passionnante. Tout comme son cousin le siamois, l’oriental aime vivre près de son maître. Très près, même. Et point besoin d’aller mal pour s’attirer les grâces d’un oriental : et si vous êtes son maître, il ne vous lâchera pas d’une semelle, enfouissant son coup sous votre menton tandis que vous téléphonez, se couchant à vos côtés lorsque vous entamez une petite sieste, trottant derrière vous talon pour vous accompagner à la cuisine, vous léchant le bout du nez lorsque vous cherchez la concentration assis à votre bureau, etc. Et quand vous revenez après une absence, qui vous attend derrière la porte ? Lui, bien sûr !
Le comportement de l’oriental s’apparente à celui des grands sportifs : il a besoin de s’échauffer, de se dépenser, puis de se relaxer.
Autant être prévenu : jusqu’à deux ans, il est franchement remuant il a tendance à sauter partout. Aussi est-il conseillé de lui épointer les griffes. Ajouté à cela l’indispensable accessoire : l’arbre a chat ! (voire deux !)
L’oriental est un chat qui bouge et qui a besoin de ces jouets : aussi faut-il lui procurer une balle, une souris, une chaussette… n’importe quoi pourvu qu’ils puissent s’exprimer, s’amuser, dépenser son énergie.
Il tient la route
Un conseil : ne pas le couver à l’excès.
Sous prétexte qu’il est gentil et câlin, certains auraient tendance à le traiter en poupée de chiffon… il ne faut jamais oublier qu’il s’agit d’un félin, qu’il faut respecter. Élégant et fière, lorsqu’il est en colère il vous le fait comprendre (cela se voit à ses pupilles). Il ne se montrera jamais méchant à condition d’être bien traité.
Grâce à son intelligence, l’oriental peut être éduqué à se promener en laisse (pratique, il peut ainsi accompagner sa famille humaine partout). Bref, l’oriental et un chat épatant à une condition : il faut s’en OCCUPER !
Il est fragile et jusqu’à six mois (attention au courant d’air), mais par la suite devient beaucoup plus solide. L’oriental à la réputation d’être précoce sexuellement, ce qui est vrai : méfions-nous donc des accouplements clandestins (dès six mois) qui pourraient survenir. Quant au sujet de reproduction, ils sont du genre prolifiques et mettent au monde entre quatre à neuf chatons par portée. Les bébés orientaux naissent avec les yeux bleus, avant que ceux –ci ne virent progressivement au vert à partir d’un mois environ en passant d’abord par une teinte grisâtre. Les sujets blancs naissent avec une tache noire entre les deux oreilles : phénomène normal, qui s’estompe vers l’âge d’un an. Un oriental blanc aux yeux vairons est un animal particulièrement spectaculaire : œil bleu d’un côté, vert de l’autre : à la limite on ne voit même plus son corps (tant sa tête fascine !)
Les tendances, les modes actuellement en vigueur dans la race ? Si le Siamois ne jure plus que par le type anglais (caractérisé par des oreilles très basses), l’oriental semble échapper aux délires et aux polémiques. D’abord parce qu’il a toujours été « typé ». Ensuite, parce que tout le monde s’accorde à reconnaître l’excellent travail effectué par les éleveurs Français au cours de ces dernières années. De l’avis général, nos orientaux « tiennent la route », y compris au plan international.
En exposition, ils sont plus nombreux que les Siamois et se montrent de véritables compétiteurs (entre orientaux, la compétition fait rage, car le niveau est très relevé). Avec un avantage par rapport à leurs cousins Siamois : leur robe ne se dégrade pas avec le temps. Ça tombe bien, car l’oriental détient des records de longévité : il vit facilement jusqu’à 18 ans, et l’on cite même le cas d’un roux qui aurait atteint l’âge canonique de 24 ans !
Son Prix
Le prix moyen d’un oriental est 1300€.
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