Aspects génétiques du chat
Concernant l’esthétique dans l’espèce féline, l’homme s’est longtemps contenté de laisser faire mère nature. Au 19e siècle, les choses ont radicalement changé sous l’impulsion de quelques éleveurs anglais qui, à l’instar de ce qui avait déjà été fait dans leur pays pour d’autres espèces domestiques, décidèrent d’intervenir pour améliorer, voire diversifier les caractères de l’esthétique du chat.
Ou tel pays de quel est le support matériel de l’hérédité ?
En félinotechnie, les caractères qui nous intéresse sont des caractères aux héréditaires, c’est à dire qu’ils se transmettent d’une génération à l’autre et sont donc susceptible d’être triés par un élevage sélectif. Dès la fin du 19e siècle, les chercheurs ont découvert, sans comprendre à l’époque le sens de leur découverte, la forme visible du support de l’hérédité, les chromosomes.
Chez les êtres supérieurs, dont le chat, les chromosomes sont enfermés dans la partie centrale – le noyau- des cellules constituant l’organisme. Dans l’espèce féline, on constate que toutes les cellules, en dehors des spermatozoïdes et des ovules, renferment un nombre pair de chromosomes, en l’occurrence 36. Une observation plus précises montrent que l’on peut regrouper les 36 chromosomes ont 18 paires de chromosomes identiques par leur taille et leur forme : ce sont des autosomes.
La dernière paires de chromosomes est particulière car elle varie selon le sexe: chez la chatte, les chromosomes de cette paire sont bien identiques, et ils ont la forme de grands X, tandis que, chez le mâle, la a la forme d’un grand X et l’autre date y de petite taille. Les chromosomes de cette paire particulière sont les chromosomes sexuels.
Chacun des chromosomes est constituée de sous-unités que l’on appelle les gènes, qui constituent le support réel de l’hérédité, car chaque gène détermine de tout ou partie de la réalisation d’un ou de plusieurs caractères morphologiques ou physiologiques d’un individu. Pour une espèce donnée, un gène donné est toujours situé sur le même chromosome, et au même emplacement sur ce chromosome.
Cet emplacement s’appelle le locus du gène sur le chromosome. Si les chromosomes sont en double chez un individu, il en est de même des gènes. Ceux des chromosomes sexuels constituent là encore une particularité : ils sont en double chez la femelle puisque situés sur chacun des chromosomes X ; on en compte en revanche un exemplaire unique, porté par le seul chromosome X, chez les mâles.
Le support peut-il être modifié ?
Pour une espèce donnée, le nombre et la forme de chaque chromosome sont des constantes. Il existe en réalité des exceptions, car des modifications peuvent survenir accidentellement, et de façon tout à fait naturelle, au niveau du support de l’hérédité.
Ces modifications se feront lors de la fabrication de cellules reproductrices (les gamètes). La grande majorité des modifications ne touche qu’un seul gène. Pouvant être transmises à la descendance, elles sont appelées de mutations. De nombreuses mutations entraînent la mort des individus formés par les gamètes mutés, soit très tôt au stade embryonnaire, soit plus ou moins longtemps après la naissance. Quelques-unes n’ont aucun effet.
D’autres, enfin, entraînent des modifications viables, d’un seul homme ou de plusieurs caractères. Dans ce cas, la mutation va pouvoir se transmet à la descendance de l’individu mutant, se maintenir, voire devenir plus fréquentes.
Les différents gènes
Chez la plupart des espèces domestiques, on pourra trouver à de nombreux loci, soit un gène d’origine que l’on appelle par convention gène sauvages, soit un gène mutant. On peut même, pour un gène sauvage donné, avoir plusieurs formes mutées différentes.
Par exemple, la couleur noire du pelage est déterminée chez le chat par un gène sauvage nommé B. On connaît actuellement deux formes mutante de ce gène, b et b’, responsable de la transformation du noir, respectivement, on marron foncé et en marron clair.
Comment fonctionnent les divers gènes
Un individu et hétérozygote pour un locus donné possède donc simultanément deux allèles du même gène. Quel sera le résultat de l’action combinée de ces deux gènes ?
En génétique féline, le cas de figure le plus présent et celui de la dominance complétée. Il s’agit du cas ou un allèle masque complètement l’action de l’autre allèle sur le chromosome homologue.
Celui qui s’exprime est appelé allèle dominant et celui qui est masqué, allèle récessif – attention : les termes sauvage et dominant sont différents, et une mutation peut-être récessive ou dominante.
Par ailleurs, la portance de l’action des différents gènes n’est pas la même. Il en résulta deux grandes familles de caractères chez les individus.
- Les caractères qui varient de façon discontinue et sont peu influencé par les effets de l’environnement. Ces caractères dits qualitatifs sont déterminés par des gènes qui ont individuellement des effets importants. C’est pourquoi ces gènes sont appelés gènes majeurs. En reprenant l’exemple précédent, le caractère couleur des eumélanines du poil chez le chat est un caractère qualitatif.
- Les caractères qui évoluent d’une façon progressive d’un individu à l’autre, et sont assez sensibles aux effets de l’environnement. C’est le cas par exemple, de la taille du poids, qui sont influencés par l’alimentation au cours du jeune âge.
Entrent dans cette famille plusieurs caractères de la morphologie : longueur des oreilles, des membres ou du nez, forme des yeux etc… Ces caractères dits quantitatifs sont déterminés par l’addition des effets de nombreux gènes situés à des endroits divers des chromosomes, chacun de ces gènes, appelée polygènes, ayant un faible effet individuel.
Les résultats de l’élevage sélectif sont plus rapides et plus spectaculaire avec les caractères qualitatifs qu’avec les caractères quantitatifs.
Comment se transmettent les gènes ?
Tout commence au niveau des gonades des parents : les testicules et les ovaires. Là, sont fabriqués les gamètes spermatozoïdes et les ovules. Lors de leur fabrication, on constate que la première étape consiste en une division de cellules souches de spéciales, qui s’accompagne d’une séparation des chromosomes homologues, de sorte que chacune des cellules filles obtenues ne contient plus qu’un seul jeu de chromosomes au lieu de deux.
Cette division cellulaire, appelée mitose réductionnelle, est suivie d’une seconde étape au cours de laquelle chaque cellule fille se divise, mais cette fois -ci, chaque chromosome est dupliqué et chacune des nouvelles cellules reçoit un lot identique deux N chromosomes ; il s’agit d’une mitose équationnelle.
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