AJIRA : Association Juridique Internationale de Réflexion sur les Animaux

Une fois n’est pas coutume, notre article ne concerne pas une association de défense des animaux stricto sensu mais une association qui consacre son action aux aspects strictement juridiques et judiciaires de la protection animale.

Cinq initiales pour un projet

A comme agir

L’AJIRA veut regrouper tous les professionnels qui ont un lien juridique avec l’animal et sa protection : magistrats, avocats, policiers, mais aussi vétérinaires et techniciens.
Tous ont en commun d’être acteurs de la loi ou garant de son application et de son amélioration.

Du technicien ou de l’élu local qui a en charge les problèmes de voirie et de sécurité, au vétérinaire chargé de soigner mais aussi de tatouer les animaux de compagnie, au policier qui doit constater les infraction et les qualifiés correctement afin de permettre aux juges et aux avocat d’interdire et d’appliquer les textes. Tous ont leur place dans une chaîne juridique et juridictionnelle.

J comme juridique

Les textes existants ont sérieusement besoin d’être modifiés afin de mieux répondre aux attentes du public. L’AJIRA s’y emploie, apportant son expertise juridique au législateur.

I comme immédiat

Tous les cas de détresse animale imposent d’intervenir de manière urgente. Violence, mauvais traitements, absence de soins ou situation de péril imminent, il ne faut pas tarder. Agir et se donner les moyens d’agir.

R comme réseau

La pluridisciplinarité, la volonté de mettre en contact tous ceux qui sont concernés sur le terrain, comme dans les instances juridictionnelles et légales, permettent aux interventions de l’AJIRA d’être réellement efficace.

A comme animaux

Ils sont au centre de l’action de l’AJIRA. L’un des principaux buts de l’association est de faire prendre conscience et de faire reconnaître que l’animal est un être sensible à l’égard duquel nous avons des devoirs.

Une nouvelle association de protection animale ?

Pour Anne vosgien, substitut du procureur de la république de Paris, et les autres fondateurs de l’association, l’AJIRA n’est pas une nouvelle association de défense des animaux, elle agit à niveau essentiellement juridique, en amont et en aval des textes de loi.

En amont, pour améliorer les nouveaux projets de loi en y intégrant de nouvelles dispositions relatives à la protection des animaux. En aval, en incitant les professionnels de la justice à appliquer pleinement les textes qui existent et qui sont trop souvent employés dans toute leur rigueur.

Faire évoluer les mentalités

Pour l’AJIRA, c’est un des points les plus importants. Il faut aujourd’hui faire comprendre à tous les acteurs du monde judiciaire que les auteurs d’infractions doivent être poursuivis et punis.

Certaines situations paraîtraient aberrantes si elles n’étaient pas aussi dramatiques : afin de faire poursuivre un être ignoble qui avait jeté son chien par la fenêtre de son immeuble, un policier a choisi de lui dresser une contravention pour dégradation de véhicule, dans la mesure où le corps de la malheureuse bête s’était écrasé sur une voiture en stationnement. Ainsi, pensait le policier, l’homme serait poursuivi. Par contre, il est soupçonné qu’aucune poursuite ne serait engagée si la qualification de l’infraction concernait les mauvais traitements infligés à un animal.

Cette sensibilisation des professionnels de la justice est le cheval de bataille de l’AJIRA. Les mentalités évoluent, les textes de loi aussi. La souffrance animale est aujourd’hui connue est de plus en plus reconnue.

Sensibilisation des professionnels et du public

Si les efforts de l’association vont principalement vers les acteurs du monde judiciaire, le public n’est pas oublié. C’est également grâce à l’information du grand public que l’AJIRA pourra agir plus efficacement et secoué la lourdeur d’une institution judiciaire peu habituée à sévir dans certains cas.

Il est important aussi que les associations et les particuliers connaissent leurs droits et ceux des animaux, afin d’intervenir directement dans l’action judiciaire lorsque cela est possible.

Les actions de l’AJIRA

L’association veut apporter aux élus sont expertise juridique afin de renforcer les textes existants et d’en proposer de nouveaux. Elle a ainsi suggéré des amendements au nouveau texte de loi intéressant les animaux :

• La possibilité d’intervenir sur un véhicule lorsqu’un animal est temps de détresse (en plein soleil par exemple) ;
• L’identification obligatoire de tous les animaux ;
• L’interdiction de la vente d’animaux aux mineurs.

Les objectifs

Au-delà de l’intervention au niveau législatif et réglementaire, l’AJIRA a deux objectifs principaux :

• Faire appliquer la loi, faire en sorte que les plaintes soient prises en compte, tant au niveau des forces de police qu’au niveau des juridictions ;
• Définir enfin le trafic d’animaux et organiser sa répression.