Les maladies du chat
L’espérance de vie du chat est plus grande aujourd’hui qu’autrefois grâce, notamment, aux progrès réalisés par la médecine vétérinaire. Cependant, comme nous, nos petits compagnons connaissent eux aussi leur lot de souffrances liées aux maladies en tout genre…
Matoucity.fr vous propose un guide des différentes maladies que pourra rencontrer votre chat au cours de sa vie afin que vous puissiez mieux les anticiper et/ou réagir en conséquence lors de l’apparition des premiers symptômes.
Les différentes maladies féline :
- Diabète
- Infection urinaire
- Gale auriculaire
- La teigne
- La cystite
- Le coryza
- Maladie de Lyme
- L’ehrlichiose
- L’hémobartonellose féline
- FIV (le sida du chat)
- Arthrose
- Anémie
- Asthme
- La Chlamydiose
- Complexe Granulome Eosinophilique
- La DAPP
- Le Fibrosarcome
- L’Insuffisance Cardiaque
- L’Hypervitaminose A
- Mal des Transports
- Maladies de Peau
- Maladie Rénale Chronique (MRC)
- La Péritonite Infectieuse Féline
- L’otite
- La Polydactylie
- La Rage Féline
- La Surdité
- La Toxoplasmose
- Tumeurs et Cancers
- Le Typhus du Chat
L’ABC des maladies du Chat
Voici les maladies les plus fréquentes chez le chat. Symptômes et indications vous aideront sur la conduite à adopter en cas de problèmes.
Allergies
Certains chats, tout comme les humains, sont sensibles au pollen ou font une réaction allergique à un médicament. L’allergie chez le chat est fréquemment due aux puces. Elle se traite en éliminant les puces et avec des soins locaux.
Les allergies se manifestent par des réactions vasculaires ou respiratoires – eczéma, troubles digestifs, écoulement nasal, respiration difficile.
Voici quelques signes qui doivent vous alerter et conduire chez le vétérinaire. Comme pour les humains, on peut identifier l’origine d’une allergie avec un test cutané puis entamer un programme de désensibilisation.
Alopécie
Votre chat présente des plaques sans poils. Cela peut avoir des causes très différentes. Y compris psychologiques. Alimentation, problèmes hormonaux ou encore présence d’un parasite peuvent expliquer une alopécie. Le diagnostic ne peut être établi que par un vétérinaire qui va procéder à des examens cutanés mais aussi, souvent, à une prise de sang.
Anémie
Si le chat présente des signes de fatigue chronique, mange peu ou pas du tout et a des poussées de fièvre, cela peut venir d’une anémie. Elle peut être d’origine bactériologique ou liée à des carences. Selon la cause, on la traite par un régime alimentaire (vitamine BI 21, des antibiotiques et l’on doit parfois recourir, dans les cas graves, à une transfusion sanguine
Asthme
Les crises d’asthme sont provoquées par une diminution du diamètre des bronches. Elles se traduisent par une toux sèche, quinteuse et une véritable détresse respiratoire. Les quintes peuvent durer plusieurs minutes. Entre les crises, le chat a une respiration normale.
Toutefois, la répétition des crises conduit inéluctablement à des lésions d’emphysème responsables de difficultés respiratoires chroniques. L’origine de cette affection n’est pas encore connue. Les infections respiratoires ou parasitaires, et l’inhalation de substances allergènes (pollen, poussières de maison…) seraient des facteurs déclenchants de la crise.
Cancer
Les chats qui vieillissent sont très fréquemment atteints de cancer. D’où l’importance de faire suivre régulièrement son chat âgé pour déceler les tumeurs (organes génitaux, mamelles, foie) afin de les enlever à temps. Attention, les animaux peuvent présenter des tumeurs qui sont bénignes.
Conjonctivite
Votre chat a les paupières collées ? Son œil (ou ses yeux) est rouge et un écoulement constant est visible au coin de l’œil ? Il a probablement une conjonctivite. De nombreuses sources peuvent être en cause et le symptôme nécessite toujours une visite chez le vétérinaire.
Constipation
Ce petit mal sans grande gravité peut toutefois révéler, chez le chat, la présence d’une pelote de poils qu’il ne peut éliminer, cela allant parfois jusqu’à l’occlusion. Il vaut mieux préventivement lui donner un traitement laxatif (huile de paraffine, introduction de légumes verts dans l’alimentation) en cas de constipation.
Coryza
C’est LA maladie des chats, une forme de grippe grave qu’ils se transmettent facilement, cette maladie virale étant extrêmement contagieuse. Larmoiements jusqu’aux yeux collés, écoulements nasaux, fièvre élevée, perte d’appétit. Les éternuements sont les premiers signes de l’infection. Il faut intervenir rapidement. Il n’y a pas de vaccin pour le coryza mais les traitements sont efficaces, surtout sur les chats adultes. Les chatons de moins de six mois résistent nettement moins bien. Une fois installé, le virus est en sommeil et peut se réveiller de façon chronique…
Diarrhée
Changement d’alimentation, indigestion, intoxication, présence de bactéries ou de parasites, la diarrhée est une affection courante chez le chat et dépend de plusieurs facteurs. Elle est souvent bénigne et ne nécessite qu’un petit régime.
Dans tous les cas, la diète est de mise ! Pendant au moins 24 heures, il faudra priver votre matou de nourriture. Bien sûr, il vaut mieux consulter si vous avez le moindre doute. Si votre chat a avalé un aliment qu’il ne consomme pas en temps normal, le fait qu’il ait la diarrhée est peu alarmant. Sinon, il vaut mieux identifier l’origine de l’affection. Le vétérinaire vous indiquera le régime à suivre et l’accompagnera, si besoin, d’un traitement médicamenteux. A savoir : les vers sont souvent la cause des diarrhées, d’où l’importance de vermifuger régulièrement votre chat.
Eczéma
C’est une affection cutanée caractérisée par des rougeurs, des vési- cules suintantes et des démangeaisons.
L’eczéma peut avoir de nombreuses causes, parasite externe, allergie, infection bactérienne, carence en vitamines… Avant d’envisager un traitement, il est très important de connaître la cause exacte de l’eczéma. Parmi tous les eczémas, celui dû aux piqûres de puces est l’un des plus fréquents.
Gale
La gale des oreilles est fréquente et bénigne. Elle est contagieuse pour les chats mais pas pour les humains. Le traitement est compliqué, long mais efficace.
Les signes de la maladie, due à la présence d’un parasite de type acarien, sont des démangeaisons permanentes. Le chat se gratte l’oreille furieusement parfois jusqu’au sang et, à l’examen, on voit l’oreille couverte d’un cérumen sombre
Kystes
L’apparition de kystes est relativement fréquente chez le chat et, en général, bénigne. On les enlève chirurgicalement.
Leucémie
Les chats infectés par la leucose (voir ci-dessous) sont particulièrement exposés à la leucémie. Les globules blancs se développent de façon alarmante et le diagnostic est révélé par une prise de sang. Le chat maigrit, les cellules cancéreuses se multiplient dans le sang. Le pronostic est plutôt funeste.
Leucose
La leucose est diagnostiquée par une prise de sang qui révèle l’augmentation en masse des globules blancs. Le virus appartient à la famille des retrovirdae (sida) et entraîne chez l’animal le développement de cellules cancéreuses (leucémie). La maladie se déclenche parfois vite, mais parfois aussi des années plus tard. Le chat commence par être moins actif, il maigrit de façon spectaculaire et présente des ganglions, notamment au niveau de la gorge. Le diagnostic se fera en deux temps par le vétérinaire. Les traitements sont surtout de confort. Il n’y a pas de médicaments susceptibles de guérir la leucose. La maladie est souvent mortelle, l’évolution plus ou moins rapide, et elle est très contagieuse (par la salive, les excréments, l’urine, le sang, le lait…). On a également relevé des cas de contagion chez l’homme et il vaut mieux être prudent si votre animal en est atteint. Heureusement, les chats ne sont pas tous sensibles à la maladie. Environ 40 % d’entre eux sont résistants à l’infection et, même porteurs du virus, ils ne peuvent le transmettre.
D’autres peuvent se remettre de la maladie et subir des rechutes sans que cela soit mortel. Toutefois, ils sont potentiellement dangereux pour les animaux non vaccinés. Un tiers environ, enfin, ne survivront pas à la leucose. C’est à la fois peu et beaucoup. Suffisamment en tout cas pour faire vacciner son animal afin de le préserver.
Rage
La maladie n’a pas disparu de nombreuses régions de France et faire vacciner son chat contre la rage est indispensable et 100 % efficace. Après une morsure. La période d’incubation peut être très longue (de quinze à soixante jours ou plus !) et la maladie, une fois déclenchée, aboutit au décès en quelques jours. La rage est contagieuse, même avant que l’animal n’ait des symptômes, pour les animaux comme pour l’homme. Le chat peut la transmettre en griffant ou en mordant. Toute personne ayant été en contact avec un chat affecté doit subir un traitement antirabique. Les symptômes d’un animal malade sont soit une agitation intense et beaucoup d’agressivité, soit, dans une autre forme, un abattement total. Dans les deux cas, le chat refuse de se nourrir, tremble et miaule. Le diagnostic est sans appel…
Sida ou FIV
Le chat, comme l’homme, est victime d’une forme de virus du sida, le FIV. La maladie reste en sommeil pendant quelques mois ou plusieurs années puis se déclenche. Le chat attrape alors infection sur infection : tous les organes sont touchés. Si votre matou multiplie les maladies, c’est que ses défenses immunitaires sont déficientes. Il faut détecter le virus pour pouvoir établir le diagnostic. Diagnostic malheureusement synonyme de décès à plus ou moins long terme.
L’animal est extrêmement affaibli et ne survit que peu de temps aux multiples affections dont il est victime. Il n’existe à l’heure actuelle pas de vaccin, tout comme pour le sida. Seul les précautions contre une éventuelle contamination est efficace. La transmission du virus se fait par morsure essentiellement. Dernier détail et non des moindres : on sait désormais de façon certaine que la maladie ne peut être transmise à l’homme.
Teigne
La maladie est aussi tabou qu’elle est fréquente ! On déteste dire que son chaton a la teigne… et pourtant, cela arrive souvent. On la détecte en observant les lésions rondes et localisées, sans poils, rouges et parfois purulentes. Cette affection est due à un champignon et se transmet assez aisément à l’homme (attention à vos enfants !). Bien qu’elle ne soit pas grave, il faut traiter rapidement les lésions pour éviter qu’elles ne se multiplient. Des traitements externes et/ou internes sont prescrits par le vétérinaire.
Tiques
Les chats d’appartement ou vivant en ville sont en principe hors de danger. Ce n’est pas le cas des matous qui ont la chance de pouvoir se promener dans un jardin ou dans la nature. Ils sont cible, tout comme les chiens, des tiques, parasites amateurs de sang. Difficile à détecter sur un chien, elles sont plus aisément visible sur un chat. Surtout si vous en prenez soin, régulièrement, d’observer la fourrure de votre animal
Si vous repérez un de ces parasites nuisibles, ôtez-le doucement grâce à une pince spéciale ( vendue chez votre vétérinaire), et désinfectez la peau de votre chat ensuite.
Toxoplamose
Le parasite, dans le cas de cette maladie, se fixe sur le tube digestif. Il y a un risque réel de contagion chez l’homme et c’est pourquoi il faut faire preuve d’une hygiène absolue avec les excréments des chats, les« ookystes » pouvant y être présents.
Les femmes enceintes doivent être particulièrement vigilante. La maladie provoque de graves séquelles chez les nouveaux-nés. Un test sérologique effectué systématiquement pendant la grossesse permet de vérifier la présence suffisante d’anticorps. Heureusement, la plupart d’entre nous sommes suffisamment immunisés contre la toxoplasmose pour avoir été en majorité déjà infectés (par la consommation de viandes notamment).
Les signes de développement de la maladie, plutôt rare chez les chats, sont une forte température, la diarrhée, des vomissements importants et une fatigue intense. Elle aboutit aussi rapidement à une paralysie partielle du train arrière. Les traitements sont aujourd’hui efficaces mais il faut intervenir rapidement.
Tuberculose
Chat et humain se contaminent l’un/l’autre. C’est pourquoi, même si cette maladie est rare, il faut diagnostiquer la tuberculose rapidement. En présence d’un chat malade, compte tenu des risques, on décide généralement de supprimer l’animal.
Typhus
Le typhus est une maladie virale redoutable pour les félins. Elle est extrêmement contagieuse (par contact entre les chats) et se développe très vite. En quelques jours (moins d’une semaine), le chat présente une fièvre importante, vomit et ne mange plus. Il se recroqueville dans un coin et refuse de bouger.
L’animal se déshydrate rapidement. Une analyse de sang permet de déterminer la présence du virus. Le traitement (accompagné souvent d’un traitement antibiotique) doit être rapide car la mortalité est importante, surtout chez les chatons. Faire vacciner son chaton dès deux mois le protège contre cette terrible maladie.
D’une maladie à l’autre… Rappels de bon sens
Vomissements et diarrhées ne sont pas dus obligatoirement liés à des parasites. Le chat vomit très facilement et, parfois, il le fait intentionnellement pour se purger. Cependant, lorsque les vomissements se répètent et que le chat semble souffrir, une diète doit lui être imposée ; on lui fera ingurgiter une cuillerée de sirop antispasmodique. La diarrhée peut être causée, tout simplement, par une mauvaise digestion. Un antiseptique courant et une nourriture composée de produits frais y remédieront.
En cas de constipation, on ajoutera aux aliments frais une cuillerée d’huile de paraffine. Mais si les malaises persistent, il vaut mieux consulter un vétérinaire.
Les reins du chat et son appareil urinaire sont fragiles. Ses urines seront surveillées, car il risque de souffrir soit d’une affection grave : congestion rénale, néphrite, urémie, cystite, soit de calculs rénaux.
Le chat peut être en proie à des quintes de toux. Un animal jeune recevra une cuillerée de sirop antitussif pour bébé. Mais, si la toux persiste, particulièrement chez un chat âgé, il peut s’agir d’une bronchite chronique ; une visite chez le vétérinaire s’impose alors. Si le chat est atteint d’une angine, le médecin prescrira collutoires et antibiotiques adaptés. Lui seul également sera à même d’établir un diagnostic au cas où l’animal se montre anormalement fatigué ou rapidement essoufflé.
Les traumatismes neurologiques sont d’autant plus spectaculaires qu’ils demeurent souvent incompréhensibles. Si la crise nerveuse se prolonge, une petite dose de sédatif calmera l’animal en attendant l’arrivée d’un praticien. Il est préférable de ne pas manipuler le chat et de le laisser dans la position qu’il occupe lorsqu’il retrouve enfin l’apaisement.
Si toutes ces maladies sont d’une certaine gravité et réclament l’intervention d’un vétérinaire, on doit rappeler que le chat est un animal robuste, peu sujet à ces affections. Dans la plupart des cas, on le soigne (ou il se soigne) aisément. Souvent, d’ailleurs, le chat donne par son comportement de précieuses indications qui aident le diagnostic.
S’il se gratte l’oreille et que se produit un écoulement plus ou moins brun, s’il penche la tête, il signale une otite chronique qui nécessitera désinfectants et calmants. Si l’animal se montre nerveux dès qu’on tente de l’examiner, s’il garde la tête penchée et si l’écoulement devient rougeâtre et purulent, il présente alors une otite aiguë qui devra être traitée avec des antibiotiques et des décongestifs. Mais un autre type d’otite provoquée par des parasites infiniment petits, très douloureuse, ne sera décelable que par le vétérinaire, qui ordonnera alors un traitement antiparasitaire.
Une rhinite chronique se traduit par un écoulement nasal, des éternuements, des larmoiements ; elle se soigne assez facilement. Mais attention, les mêmes symptômes peuvent aussi annoncer un début de coryza, que l’on doit combattre sans le moindre retard.
Le chat possède un œil fragile ; tout épanchement anormal attirera l’attention. II peut souffrir de conjonctivite, dont les causes sont multiples. La blépharite qui infecte les paupières sera maîtrisée par application d’une pommade antibiotique. La cornée blessée, un ulcère avec lésion visible, une kératite provoquant une opacité partielle ou totale de la cornée, un glaucome (le globe oculaire a tendance à sortir de l’orbite), un entropion (le renversement anormal de la paupière sur le globe oculaire)…, autant de troubles qui réclament l’intervention du médecin.
La gingivite est assez fréquente chez le chat. Une mauvaise haleine et une gencive rougie et enflammée la signalent ; elle sera soignée avant que n’apparaissent abcès ou suppurations. De même, l’animal indique qu’il souffre d’une stomatite quand il mange avec difficulté, qu’il salive beaucoup et que son haleine est forte ; cette inflammation de la bouche nécessite une prescription d’antibiotiques et des badigeonnages au bleu de méthylène. Une dent cassée, une ulcération de la racine peuvent provoquer une fistule dentaire qui, souvent, oblige à l’extraction de la dent malade.
La rage féline – A la suite d’un article à sensation paru dans la presse française, une véritable campagne fut menée contre les chats errants désignés comme vecteurs de la rage… Fort heureusement, on est revenu, depuis, à une saine notion des choses. En tout état de cause, il est préférable de faire vacciner son chat (à partir de l’âge de trois mois).
A quels signes reconnaît-on un chat atteint de la rage ? Un animal habituellement doux deviendra brutalement agressif ; au contraire, un chat très vif deviendra amorphe.
Le chat peut être victime des mêmes maladies que les autres êtres vivants. Rappelons qu’il est indispensable de prévenir certaines graves maladies virales, tels le typhus et le coryza, contre lesquelles on fera vacciner le chaton dès la huitième semaine. La médecine vétérinaire a fait d’énormes progrès depuis quelques années. Aussi est-il bien plus judicieux, et rassurant, de consulter un praticien que de vouloir à tout prix traiter soi- même — sauf dans des cas bénins — un animal souffrant de quelque trouble, dont l’origine est rarement facile à établir.